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On purge
bébé

« Nous voudrions faire un théâtre qui fût compris de tous, ou du moins qui pût être compris de tous et pût devenir la nourriture de tous. Sans rien sacrifier de sa qualité » Jacques Copeau
« Peu importe le lieu pourvu que ceux qui s'y rassemblent aient besoin de nous écouter , que nous ayons quelque chose à leur montrer , et que ce lieu soit animé par la force de la vie dramatique contenue en nous. Si nous ne savons ou aller, allons dans la rue. Ayons le courage de montrer que notre art est sans asile , que nous ne connaissons plus notre raison d'être et ne savons plus de qui l'attendre. » Jacques Copeau
1908 est une année charnière dans la carrière de l'auteur car s'achève la période des grands vaudevilles à quiproquos et 1908 inaugure la série des pièces en un acte. Du mariage au divorce était le titre auquel Feydeau songeait pour un cycle de cinq
farces conjugales en un acte écrites en 1908 et 1916. Il ne s'agit plus du tout ici de vaudevilles contrairement à ce que l'on peut penser mais bel et bien d'authentiques farces atrocement cruelles sous leurs apparences burlesques.
Le trait commun de ces courtes pièces et tout particulièrement On purge bébé et Mais ne te promène donc pas toute nue est l'enfer conjugal, avec pour constat que le bonheur matrimonial n'est qu'un leurre. Le pessimisme, le scepticisme, à l'égard de l'amour prédomine dans la pensée de l'auteur.
L'intrigue est concentrée sur le déchirement cruel du couple où « les scènes » éclatent à tout propos par exemple au sujet de l'éducation des enfants, de la tenue vestimentaire, et où tout est sujet à querelles. C'est la confrontation de deux égoïsmes et l'absence de tout effort pour comprendre l'autre qui constituent la substance même de l'action. « Les hommes, les maris, les époux » égoïstes, intéressés, mesquins, vaniteux et lâches sont tyrannisés, harcelés par des femmes jalouses, dominatrices, obstinées, vulgaires, mesquines, de mauvaise foi transformant en un enfer à deux le foyer uni. C'est ici dans les dernières pièces de Feydeau que les personnages sont les plus vrais, mais la vision du couple atteint alors à une telle violence/cruauté (celle d'un
règlement de comptes) que l'on peut rapprocher Feydeau de Strinberg, l’auteur de Père, ou même de Bergman avec Scènes de la vie conjugale, les uns et les autres plus ou moins directement sous l’influence de Shopenhauer.

Textes

Georges Feydeau


Mise en scène

Laurent Meininger

Jeu

Guicheteau Maxime, Lucile Bichon, Azélis Le Rohelec, Manon Lucas, Boris Sirdey

 

Costumes

Myriam Rault

Régie lumière

Renaud Lagier


Construction du décor

Vincent Gadras


Régisseur

Bruno Bumbolo


Chansons du répertoire d’Yvette Guilbert


Production

Forget Me Not compagnie

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